Marc 9:30-41 : L'humilité

Et lorsqu'il se fut assis, il appela les douze et leur dit : « Si quelqu'un veut être le premier, il sera le dernier de tous et le serviteur de tous » (Marc 9:35).

Marc souligne les moments que Jésus a consacrés à enseigner à ses disciples sa mort et sa résurrection. Pourtant, ils n'ont pas compris ce que le Seigneur leur disait, et ils n'ont pas saisi l'occasion de lui poser des questions (v.32). Ce dont ils ont longuement discuté pendant leur voyage vers Capharnaüm, c'est lequel d'entre eux « serait le plus grand » (v.34).

Le célèbre boxeur Muhammad Ali était connu pour avoir déclaré : « Je suis le plus grand ». Un jour, dans un avion, l'hôtesse de l'air lui a demandé d'attacher sa ceinture. Il lui a répondu : « Superman n'a pas besoin de ceinture ! » L'hôtesse a rétorqué : « Superman n'a pas besoin d'avion ! » Quel que soit notre statut, l’obsession de soi est une erreur et ouvre la porte à l’orgueil, source de notre chute.

Le Sauveur a demandé aux disciples de quoi ils étaient en train de discuter, et leur silence les a trahis. Le Seigneur n’a pas besoin que nous lui confiions nos pensées, il les connaît déjà. Mais il désire que nous soyons ouverts et honnêtes avec lui. Jésus ne n'a pas réprimandé ses disciples pour leur conversation secrète, mais les a fait asseoir pour leur enseigner en silence la grandeur du service humble et la nécessité de se mettre à la hauteur du plus petit enfant plutôt que de rechercher les plus hautes places. Une telle humilité reflète notre Sauveur et notre Père.

Jean était un disciple proche de Jésus, mais Marc nous dit que Jésus l’a appelé, lui et son frère Jacques, les « Fils de Tonnerre » (Marc 3:17). Nous verrons au chapitre suivant qu’ils convoitaient tous deux les plus hautes fonctions. C’est Jean qui, après avoir écouté l’enseignement du Seigneur sur l’humilité, dit à Jésus : « Maître, nous avons vu quelqu’un qui chassait des démons en ton nom, qui ne nous suit pas ; et nous le lui avons défendu, parce qu’il ne nous suit pas » (v.38). Au lieu d’accueillir un disciple manifeste de Jésus, ils l’ont rejeté parce que cet homme « ne nous suivait pas ».

Les apôtres n’étaient pas les seuls disciples de Jésus. Dans les Évangiles, nous apprenons peu de choses sur la vie des plusieurs personnes que le Seigneur a rachetées. Mais nous savons, grâce à l’histoire de Légion, qu’après avoir été guéri, il a ardemment désiré suivre Jésus. Puis il est dit : « Et il (Jésus) ne le lui permit pas, mais lui dit : “Va dans ta maison, vers les tiens, et raconte-leur tout ce que le Seigneur t'a fait, et comment il a usé de miséricorde envers toi.” Et il s’en alla, et se mit à publier en Décapolis tout ce que Jésus lui avait fait ; et tous s'en étonnaient » (Marc 5:19-20). Le Seigneur connaît ceux qui sont siens.

À l’instar d’Élie, les disciples n’ont pas su reconnaître les nombreux disciples qui suivaient le Seigneur en silence et dont il appréciait leur vie de disciples (1 Rois 19:18, Romains 11:4). Les apôtres étaient dans le danger de s’enorgueillir. Nous pouvons tous succomber à ce piège. Par sa propre humilité, qui l’a conduit à la croix, le Seigneur leur enseignait comment avoir sa pensée et être marqués par sa grâce humble. C’est un chemin qu’il souhaite que nous empruntions tous.

>Le plus grand est devenu le plus humble.

>« Qu'il y ait en vous cette même pensée qui a été aussi dans le Christ Jésus… Il s’est anéanti lui-même... étant devenu obéissant jusqu’à la mort, et à la mort de la croix » (Philippiens 2:5-11).

Gordon D Kell