Marc 9:29 : La foi

Et Jésus lui dit : Le « Si tu peux », c'est Crois ! Toutes choses sont possibles à celui qui croit » (Marc 9:23).

Le Seigneur descend de la montagne de la Transfiguration et trouve ses disciples en pleine discussion avec les scribes. Une foule nombreuse les entoure et est aussitôt attirée par le Sauveur. Avant que les scribes ne puissent répondre à la question du Seigneur concernant leur discussion, un père s'avance. Il explique l'état de son fils possédé, incapable de parler. Auparavant, il avait demandé de l'aide aux disciples du Seigneur, mais ils n'avaient pas pu guérir l'enfant.

Jésus répond au père angoissé en évoquant sa propre préoccupation pour ce qu'il a appelé une génération incrédule (sans la foi). Cette incrédulité imprégnait toute la société. Elle était manifeste chez les pharisiens, les scribes et les sacrificateurs, et perceptible dans le peuple en général. C'était aussi un problème que le Seigneur devait aborder avec ses propres disciples. Ce problème persiste et, dans un tel contexte, nous sommes appelés à vivre par la foi en Christ, afin que notre foi s'approfondisse et se manifeste dans nos actions.

La solution réside dans le fait de placer le Sauveur au centre de nos vies et de se confier en lui dans toutes les circonstances, comme l'expriment ces paroles : « Amenez-le-moi ». C'est une invitation qui appelle une réponse, ainsi « ils le lui amenèrent ». Jésus ne guérit pas immédiatement le garçon, mais lui demande depuis combien de temps il souffre ; le père répond : « Dès son enfance ». Le Seigneur ne s'adressait pas seulement aux besoins de l'enfant, mais aussi à la douleur du cœur brisé du père. Cette douleur de cœur brisé est la première condition dont parle Jésus pour guérir, comme on le voit dans Luc 4:18. Elle transparaît avec force dans le désespoir du père : « Mais si tu peux quelque chose, assiste-nous, étant ému de compassion envers nous ». Jésus ravive la foi dans le cœur du père : « Le « Si tu peux », c'est Crois ! Toutes choses sont possibles à celui qui croit ». Au cœur de cet événement se trouve le cri d'un homme brisé par la souffrance de son enfant, manifestant une foi qu'il reconnaît fragile et exprimant ses doutes avec franchise : « (Seigneur) Je crois, viens en aide à mon incrédulité ! » Le Psaume 51 dit : « Les sacrifices de Dieu sont un esprit brisé. Ô Dieu ! Tu ne mépriseras pas un cœur brisé et humilié » (v.17). Le roi David a écrit ce psaume lorsque Dieu lui a révélé sa faute. Dieu répond toujours à nos cris sincères et à notre foi, aussi faible soit-elle.

Il semble que Jésus ait emmené le père et son enfant dans un lieu plus calme, mais la foule a accouru pour voir ce qui se passait. Jésus commande à l'esprit de sortir et de ne jamais rentrer. Les puissances démoniaques ne peuvent résister à l'autorité du Sauveur. L'enfant est resté immobile, et les gens ont cru qu'il était mort, jusqu'à ce que Jésus le relève. La foi est exaucée, l'incrédulité dissipée. Une famille est guérie, une vie nouvelle est donnée.

Plus tard, dans la maison, les disciples ont demandé en privé à Jésus pourquoi ils n'avaient pas pu guérir le garçon. Il est bon de revenir sur nos expériences devant le Seigneur et de réfléchir aux situations où nous n'avons pas fait preuve de foi. Jésus explique que la foi grandit par la prière et le jeûne (le sacrifice de soi). Dans l'Évangile de Luc, les apôtres demandent au Seigneur : « Augmente-nous la foi ». Ils ont appris du Seigneur leur manque de foi, ils ont appris à lui présenter la faiblesse de leur foi et ils ont appris à lui demander de l'augmenter. Leur expérience nous encourage à suivre le même exemple : à nous inquiéter lorsque nous manquons de confiance au Sauveur, à lui présenter, comme le père du garçon, notre désir de croire et les doutes qui nous assaillent, et à trouver en Christ la ressource qui augmente notre foi.

Gordon D Kell