Marc 9:1-8 : La Transfiguration du Christ

« Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le ! » (Marc 9:7).

Au chapitre 8, nous découvrons la confession de foi de Pierre à Jésus : « Tu es le Christ ». C'était un moment de joie intense et précieux. Ensuite, le Sauveur révèle aux disciples ses souffrances, sa mort et sa résurrection. Cette révélation était un choc pour les disciples et a affecté profondément Pierre. Il ne pouvait pas accepter la mort douloureuse de Jésus ni concevoir sa glorieuse résurrection après son sacrifice. Par conséquent, il réprimande le Sauveur. Pierre, guidé uniquement par ses émotions, ne n'a songé que celui qu’il avait proclamé être le Christ divin puisse égarer ses propres disciples. Jésus a dû faire face à l’emportement de Pierre, qui remettait en question le but de sa venue au monde.

Le chapitre 9 révèle magnifiquement la grâce de notre Sauveur. Il s'ouvre sur les paroles du Christ à ses disciples : « En vérité, je vous dis, que de ceux qui sont ici présents, il y en a quelques-uns qui ne goûteront point la mort jusqu'à ce qu'ils aient vu le royaume de Dieu venu avec puissance ». Ces paroles se sont accomplis six jours plus tard, lorsque Jésus « prend avec lui Pierre et Jacques et Jean, et les mène à l'écart, sur une haute montagne » (v.2). Pierre est mentionné en premier. La sévère réprimande de Jésus face à l'incapacité de Pierre à comprendre le prix que le Sauveur devait payer pour nous racheter a dû l'humilier. Pourtant, le Seigneur n'a laissé aucune distance obscurcir sa relation avec ses disciples bien-aimés. Le Sauveur mène Pierre, Jacques et Jean à l'écart sur une haute montagne pour leur donner un aperçu du « royaume de Dieu venu avec puissance », car le Christ était dans le monde (v.1). Cette révélation stupéfiante les a transportés au-delà des souffrances, de la mort et de la résurrection de Jésus, leur permettant de contempler brièvement sa majesté cachée, en prélude au jour à venir où le monde entier sera rempli de sa gloire.

Moïse et Élie sont apparus également. Jésus était l'accomplissement de tout ce que Dieu avait promis dans la Loi (Moïse) et les Prophètes (Élie). Ils témoignent de la prééminence du Christ. C’est Luc qui nous dit qu’ils parlaient au Seigneur « de sa mort qu’il allait accomplir à Jérusalem » (Luc 9:31). L’œuvre de rédemption, centrée sur la mort du Christ, que le Seigneur avait partagée exclusivement avec ses disciples, était le sujet du ciel. Quelle réponse à la confusion des disciples et à la réprimande du Seigneur à Pierre ! Toute la scène illustre la centralité du Christ au ciel et sur la terre.

Au moment où le silence et l’adoration étaient de mise, Pierre se sent poussé à parler et à agir. Mais la voix du Père se fait entendre dans une nuée qui enveloppe les disciples, apaisant la scène glorieuse : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le ! » Et les disciples se retrouvent seuls avec Jésus.

Nous avons besoin de faire davantage l'expérience, dans nos cœurs et dans notre communion, d'être apaisés et enveloppés par la gloire de notre Sauveur : de nous émerveiller de sa grâce divine et d'en recevoir l'enseignement, de connaître la place qu'il occupe dans le cœur de son Père, d'avoir la place suprême dans nos vies, d'écouter sa voix et de le suivre. Pierre se souviendrait, devenu un vieil homme transformé par la grâce du Christ, de ce jour :

« Car il a reçu de Dieu le Père honneur et gloire, lorsqu'une telle voix lui fut adressée par la Gloire magnifique : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai trouvé mon plaisir ». Et nous, nous entendîmes cette voix venue du ciel, étant avec lui sur la sainte montagne. Et nous avons la parole prophétique rendue plus ferme, à laquelle vous faites bien d'être attentifs, comme à une lampe qui brille dans un lieu obscur, jusqu'à ce que le jour ait commencé à luire et que l'étoile du matin se soit levée dans vos cœurs » (2 Pierre 1:17-19).

Pierre s’est remémoré ce jour pour nous encourager à attendre avec impatience le Jour du Christ et à vivre dès maintenant dans la lumière de son retour et la révélation de sa gloire.

Gordon D Kell