Marc 7 : Jésus fait toutes choses bien

Et ils étaient extrêmement étonnés, disant : « Il fait toutes choses bien ; il fait entendre les sourds et parler les muets » (Marc 7:37).

Marc est d’une grande concision dans ses écrits. Il ne fournit pas toujours le même niveau de détail que les autres écrivains des évangiles. Cependant, l'enchaînement de son récit met en lumière l’activité constante de Jésus, le Serviteur parfait de Dieu, décrit par Pierre dans la maison de Corneille (Actes 10:38) : « Jésus qui était de Nazareth... Dieu l'a oint de l'Esprit Saint et de puissance, lui qui a passé de lieu en lieu, faisant du bien, et guérissant tous ceux que le diable avait asservis à sa puissance ; car Dieu était avec lui ». En même temps, Marc relate comment une telle grâce et une telle miséricorde se sont manifestées face à la montée du ressentiment et de la persécution de la part de ceux qui auraient dû être les premiers à reconnaître Jésus comme le Messie.

L'amour-propre des pharisiens se manifeste dès le début du chapitre 7 lorsqu’ils demandent au Seigneur : « Pourquoi tes disciples ne marchent-ils pas selon la tradition des anciens, mais mangent-ils du pain avec des mains souillées ? » (v.5). Le Seigneur, dans sa réponse cinglante, expose immédiatement leur hypocrisie en éclairant leurs cœurs par la lumière de sa Parole : « Ce peuple-ci m’honore des lèvres, mais leur cœur est fort éloigné de moi ; mais ils m'honorent en vain, enseignant, comme doctrines, des commandements d'hommes ». Il détaille ensuite leur conduite injuste et comment ils ont placé leurs traditions au-dessus de la Parole de Dieu.

Les religions du monde inventent des cérémonies et des rituels pour afficher leur propre justice, se fondant sur la croyance que nous pouvons prouver notre sainteté en jugeant les autres. Le Sauveur appelle ceux que les pharisiens jugent moins saints et les avertit que le véritable problème réside en nous (vv.14-16). Jésus décrit ensuite à ses disciples les conséquences du péché : « Ce qui sort de l’homme… Car c’est du dedans, du cœur des hommes, sortent les mauvaises pensées… Toutes ces mauvaises choses sortent du dedans et souillent l’homme ». Malgré les progrès accomplis, le monde témoigne encore abondamment de ce que Jésus a décrit. Marc introduit le Sauveur dans ces ténèbres. Sa bonté et sa grâce rayonnent dans chaque cœur. Nous voyons la réalité du péché à travers Celui qui peut nous délivrer de sa condamnation, de son pouvoir et, finalement, de sa présence. Il est notre Sauveur ; nous sommes ses témoins.

Ce qui suit sont deux magnifiques exemples de foi. Le premier est celui d’une femme syrophénicienne qui n’avait aucun droit aux promesses faites par Dieu à Israël. Pourtant, sa foi en Jésus a condamné le cœur des pharisiens. Elle a supplié le Seigneur à guérir sa fille. Le Sauveur a mis sa foi à l’épreuve d’une manière qui peut paraître dure. Il l’a fait pour révéler la profondeur et l’éclat de sa foi et a guéri son enfant.

Par la suite, un enfant sourd et muet est amené au Sauveur. Jésus le prend à part et pose sa main guérisseuse sur ses oreilles et sa langue.

Ce miracle, empreint de précision et de tendresse, révèle les sentiments du Seigneur et sa puissance lorsqu'il fait entendre et il fait parler.

Cette combinaison de foi, d'entendre et de parler, c'est ce qui nous a été donné. La foi en Christ comme notre Sauveur et vivre pour lui ; des oreilles pour entendre et obéir à sa parole ; et une voix pour l'adorer et témoigner dans un monde obscur.

Gordon D Kell