Marc 6:45-56 : La Présence du Sauveur

Mais eux, le voyant marcher sur la mer, crurent que c'était un fantôme, et ils poussèrent des cris ; car ils le voyaient tous, et ils furent troublés. Et aussitôt il parla avec eux, et leur dit : « Ayez bon courage ; c’est moi ; n’ayez point de peur ». Et il monta vers eux dans la nacelle, et le vent tomba (Marc 6:49-51).

Lorsque Jésus s'est rendu à la synagogue de Nazareth, au chapitre 4 de l’Évangile de Luc, il lisait un passage d’Esaïe. Il était clair que son ministère répondrait aux besoins spirituels et matériels de ceux qu’il rencontrait et de ceux qui venaient à lui. Par la puissance du Saint Esprit, Jésus prêchait, guérissait, délivrait, rétablissait, libérait et proclamait l’amour qui remplissait le cœur de Dieu. Tous ces événements manifestaient sa divinité.

Il y a eu aussi des occasions où Jésus a révélé la gloire de sa personne uniquement à ses disciples. Nous l'avons vu dans Marc, chapitres 4 et 5 : dès le début de sa remarquable démonstration de puissance sur le danger, le diable, la maladie et la mort. Le premier miracle n'était pas une guérison, mais l'apaisement d'une tempête. Alors qu'ils vivaient un « grand calme », le Seigneur a demandé à ses disciples : « Pourquoi êtes-vous ainsi craintifs ? Comment n'avez-vous pas de foi ? » Le Seigneur a posé ces questions pour que ses disciples comprennent la sécurité qu'ils trouvaient en lui et soient assurés qu'ils pouvaient se confier en lui en toutes circonstances, qu'elles soient tumultueuses ou paisibles.

Après avoir nourri l'immense foule, le Sauveur accomplit trois choses : il envoie ses disciples devant lui à Bethsaïda ; il renvoie les gens chez eux ; puis il se retire sur la montagne pour prier. Nous avons ainsi l'image du Seigneur comme un berger, guidant ses disciples et prenant soin de ceux qui avaient bénéficié de sa compassion. Il ne fait aucun doute qu'un monde dans le besoin et ses propres disciples étaient au cœur de ses prières : des sujets qui devraient toujours occuper nos prières.

Il est intéressant de noter que le Seigneur a envoyé ses disciples affronter quelques difficultés. Du lieu de prière, il les a vus, « se tourmenter à ramer, car le vent leur était contraire » (v.48). Ce n'était pas une violente tempête, mais simplement un dur labeur. Mais Jésus n'était pas dans la nacelle. Il est allé à la nacelle. Dans Marc 4, la tempête déchaînée contraste avec la présence paisible du Sauveur dans la nacelle. Ici, l'accent est mis sur sa présence en tant que « Prince de Paix » et sur la sécurité que procure son pouvoir protecteur. Dans Marc 6, l'accent est mis sur le fait qu'il a vu les disciples et est venu à leur rencontre alors qu'ils étaient confrontés à l'épreuve. Dans les deux cas, le « vent tomba ». Jésus a manifesté, en traversant les vagues sans être affecté par les conditions environnantes, un sentiment glorieux de paix et de sécurité. Il était avec ses disciples sur la montagne, veillant sur eux. Pourtant, ils ignoraient son attention dans la prière. Il a marché jusqu'à eux pour qu'ils puissent ressentir sa présence lorsqu'ils peinaient dans l'adversité. Les disciples apprenaient, de manière concrète, alors que le Seigneur était sur terre, ce qui est vrai spirituellement maintenant que le Sauveur est au ciel.

Au ciel, l’amour du Christ continue de se répandre dans le monde entier, répondant à tous ses besoins. En tant que notre Souverain Sacrificateur, il prend soin de son peuple sans relâche. Sa présence est assurée en toutes circonstances. Parfois, notre foi est faible et nous avons besoin d’entendre la voix du Sauveur : « Et aussitôt il parla avec eux, et leur dit : Ayez bon courage ; c’est moi ; n’ayez point de peur ».

Le Seigneur délivrerait finalement ses disciples de leur incompréhension et de la tristesse de leurs cœurs endurcis. Après son retour au ciel, ils se souviendraient des expériences de sa merveilleuse présence. Remplis du Saint Esprit et de foi, ils témoigneraient avec force de sa grâce salvatrice.

Ne doutons jamais de la présence du Sauveur avec nous ni de la sécurité que nous avons en lui.

Gordon D Kell