Marc 4:1-34 La Semence fructueuse

Et ceux qui sont semés sur la bonne terre, ce sont ceux qui entendent la parole, et la reçoivent et portent du fruit : l'un trente, et l'un soixante, et l'un cent pour (Marc 4:20).

La majeure partie du chapitre 4 de Marc est consacrée aux paraboles que Jésus a dites. La parabole du semeur y est traitée en détail. Jésus raconte cette parabole aux versets 3 à 9. Elle commence par : « Écoutez ! » et se termine par : « Qui a des oreilles pour entendre, qu'il entende ! » Il ne fait aucun doute que le Seigneur attendait une réaction dans les cœurs de ceux qui l’écoutaient. Ces auditeurs se répartissaient en quatre catégories, correspondant aux surfaces sur lesquelles la semence est tombée : le long du chemin, le sol rocailleux, le sol épineux et enfin la bonne terre. Jésus explique ce qui se passe dans chaque cas. Les oiseaux sont venus et ont emporté la semence tombée le long du chemin. La semence tombée sur l'endroit rocailleux, sans profondeur, a séché. Celle tombée dans les épines s'est étouffée. Mais celle tombée dans la bonne terre a porté des fruits divers : trente pour cent, soixante pour cent pour d'autres. Plus tard, ses douze disciples l'ont interrogé sur cette parabole, et il leur a expliqué qu'ils avaient reçu le privilège de connaître les vérités cachées du royaume de Dieu, vérités dissimulées à ceux qui rejetaient le Messie. Jésus explique ensuite l'importance de la parabole du semeur, la considérant comme la clé de compréhension de toutes les paraboles. Il poursuit en en expliquant le sens. La semence symbolise la parole de Dieu. Le long du chemin représente l'arrachage de la parole dans les cœurs par l'action directe et immédiate de Satan. Le sol rocailleux représente une croyance superficielle qui s'évapore rapidement face aux difficultés. Le sol épineux illustre comment la mondanité et le matérialisme étouffent la croissance de la semence. Mais la bonne terre symbolise ceux qui entendent la Parole, l’accueillent avec une foi véritable et font naître une vie nouvelle et fructueuse.

Cette vie produit aussi la lumière, une lumière qui n’est pas faite pour être cachée, mais pour être clairement visible (v.21). Les disciples du Seigneur seraient finalement témoins de cette vie et de cette lumière. Ils deviendraient eux-mêmes semeurs de la Parole de Dieu, prêchant l’Évangile et nourrissant le troupeau de Dieu. Mais d’abord, ils devaient apprendre à écouter et à mener une vie fructueuse pour le Christ, demeurant en lui (Jean 15), et à briller comme des lumières dans le monde (Philippiens 2:15). Lorsqu’ils ont reçu le Saint Esprit après l’ascension de Jésus, ils étaient fortifiés pour devenir les témoins du Christ et pour s’engager pleinement à semer la Parole de Dieu et à récolter ce que Dieu seul produit (Jean 4:34-36).

Depuis la parabole du Seigneur, la semence s’est poursuivie, conduisant à la foi en Christ, au caractère spirituel fructueux et à un témoignage fidèle et lumineux. Les paroles du Sauveur nous protègent aussi des dangers des mauvaises influences, de la superficialité et de la mondanité, et elles nous inspirent le désir de mener une vie fructueuse pour notre Sauveur. On le voit dans la parabole de la semence qui germe (vv.26-29), qui illustre les fruits de l’œuvre fructueuse de Dieu. Mais cette œuvre contraste fortement avec la situation complexe de la chrétienté décrite dans la parabole du grain de moutarde (vv.30-32), qui devient le refuge de ceux qui s’attaquent à la vérité de la parole de Dieu (v.4, 15, 32).

Gordon D Kell